La place du vélo dans la ville
Comparée à celle des pays d’Europe du Nord et d’Europe centrale, l’utilisation de la bicyclette en France paraît bien médiocre : 9 fois moindre qu’aux Pays-Bas, 6 fois moindre qu’au Danemark, 3 fois moindre qu’en Allemagne, en Belgique ou en Suisse.
Pourquoi de tels écarts ? L’explication culturelle souvent avancée souffre de tant d’exceptions qu’elle n’est pas crédible. Pour comprendre ces écarts, il convient (...) de se pencher sur l’évolution des politiques de déplacement urbain et de la forme urbaine qui en découle, et cela pour au moins trois raisons.
1) Il est d’abord impossible de développer l’usage du vélo sans réduire simultanément l’usage d’autres modes, le marché des déplacements n’étant pas extensible
2) La pratique de la bicyclette est ensuite très sensible aux conditions de sécurité routière et donc à l’emprise du trafic automobile.
3) Enfin le vélo ne peut suffire à effectuer tous les déplacements et doit forcément s’intégrer dans un système de transport écologique associant marche, vélo et transports publics.
Voilà une bonne introduction pour vous inviter à lire l’intégralité du document dont nous l’avons extrait, qui est le rapport de recherche "Vélo et politique globale de déplacements durables", paru en janvier 2012 et dont l’auteur est Frédéric HERAN, chercheur à l’Université de Lille 1 (au Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques). Une étude complète de 114 pages qui est l’aboutissement d’un travail de recherche mené dans le cadre du PREDIT (Programme national de recherche et d’innovation dans les transports terrestres).
L’intégralité de ce document est téléchargeable gratuitement ici : http://www.predit.prd.fr/predit4/do...