Fermeture de la ligne aérienne Lille/Barcelone-Gérone

Publié le 19 février 2011
Publié le 19 février 2011

Et de 2 ! Après Marseille en janvier, ce sera le tour de Gérone (Barcelone), à l’été prochain, de subir les foudres de Ryanair. Et l’aéroport de Lille en subira à nouveau les conséquences indirectes, à savoir la suppression de la liaison Lille/Gérone. Il ne restera alors plus que la liaison Lille/Porto à l’année, et la liaison Lille/Marseille saisonnière, tout du moins pour ce que nous savons aujourd’hui du programme de vol à venir.

Pour le cas de Marseille, Ryanair avait décidé de fermer la base qu’elle y avait établie en raison de la plainte portée devant les tribunaux pour dénoncer le non respect de la législation du travail française. Dans le cas de Gérone, la compagnie low-cost irlandaise a décidé de supprimer 50% de ses vols depuis cette plateforme, en raison de la diminution annoncée des subventions, décidée dans le cadre du plan d’austérité du gouvernement catalan.

Ce nouvel épisode montre à quel point sont fragiles les plateformes aéroportuaires qui dépendent presque exclusivement de Ryanair pour leur survie. Sur ce seul exemple, Gérone perdra 2 millions de passagers par an. Plus proche de nous, on peut citer l’exemple de Charleroi ou de Beauvais, qui n’ont qu’à bien se tenir pour éviter des représailles de ce type... Heureusement, la dépendance est bien moindre pour l’aéroport de Lille, où Air France et les compagnies charter sont bien présentes.

Mais le pire, c’est que ce problème de fragilité risque de devenir chaque jour un peu plus pesant pour les plateformes en question, quand on sait que le taux d’endettement des Etats ne fait que croître et que les ressources des collectivités locales en charge de la gestion des aéroports ne sont pas mieux loties. Un jour ou l’autre, il faudra tirer la conclusion que les taux de croissance à deux chiffres n’ont peut-être été qu’un épiphénomène et que le financement des billets d’avions par les villes ou les régions pour des retombées économiques certainement pas à la hauteur des dépenses engagées, cela ne peut durer éternellement. Et ce n’est pas le prix devenu exorbitant des parkings d’aéroports qui permettra de combler les déficits... La transition est toute trouvée : nous vous invitons à aller voir notre article sur le nouveau parking de l’aéroport de Lille, qui s’adapte pour lutter contre la concurrence !


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